Aliments transformés et ultra-transformés : attention, danger !

Difficulté

Vous avez sans doute déjà entendu parler d’aliments transformés et ultra-transformés. En effet, nos habitudes alimentaires se sont largement modifiées ces dernières années. Par manque de temps et de disponibilité, les fruits et les légumes frais tout comme les plats maisons se sont raréfiés au sein des foyers. À la place, on retrouve souvent des produits industriels, prêts à être réchauffés et immédiatement engloutis. Ce sont ces denrées qui désignent le plus souvent les aliments ayant subi diverses transformations. Malheureusement, ces derniers ont de faibles qualités nutritionnelles et ingérés à outrance, ils représentent un réel danger pour l’organisme. Qu’est-ce que les aliments transformés ? Quels sont les impacts de leur consommation sur la santé ? Comment les éviter ? Explications.

Qu’est-ce qu’un aliment transformé ou ultra-transformé ?

Concrètement, les aliments transformés et ultra-transformés sont des produits ayant subi de nombreuses transformations industrielles. On les obtient après un long mécanisme d’ajout d’additifs, dont certains sont exclusivement utilisés par l’industrie agroalimentaire.

Les aliments conçus sont appréciés pour leur goût final après addition de toutes ces substances chimiques. Ils sont, en plus, souvent peu coûteux et faciles à consommer. Malheureusement, ces denrées n’apportent que très peu de bons nutriments, et comportent trop de sucres ajoutés, de sel et de matières grasses. Lors de toutes ces modifications, la qualité du produit brut d’origine est, en plus, complètement altérée.

Pour prendre un exemple concret, disons que si vous achetez :

  • une escalope de poulet chez votre boucher, il s’agit d’un aliment non transformé ;
  • du jambon de poulet, toujours chez votre charcutier, et que la liste d’ingrédients ne compte que des escalopes et des épices, il s’agit d’un aliment transformé,
  • des nuggets de poulet dans le rayon surgelé de votre supermarché, c’est un aliment ultra-transformé. Jetez un œil à leur composition, vous verrez toutes sortes de noms difficilement prononçables : dextrine de manioc, diphosphate disodique, caroténoïdes, etc. Voici un lien si vous voulez en savoir plus sur les additifs alimentaires.
Image issue du site UFC-que-choisir. C’est une association importante dans la protection des consommateurs.

Les quatre grands groupes d’aliments

Pour vous permettre de mieux vous orienter et savoir différencier un aliment brut d’un aliment ultra-transformé, sachez que les consommables sont répartis en plusieurs groupes.

Groupe 1 : les aliments non transformés

Ce sont des produits bruts, qui n’ont subi aucune modification industrielle (hors pelage et découpe). La viande, les fruits et les légumes frais, le poisson, les œufs ou encore les céréales, par exemple, font partie de cette catégorie d’aliments.

Ce sont les denrées recommandées et à privilégier dans le cadre d’une alimentation saine et équilibrée. Ces dernières n’ont ni ajout de sel, de sucre, d’huile, ni d’aucune autre substance artificielle.

Groupe 2 : les aliments peu transformés

Nous retrouvons dans ce groupe des produits bruts qui ont subi quelques transformations simples. Ces dernières sont d’ordre thermique ou mécanique : retrait des parties non comestibles de l’aliment, concassage, emballage sous vide ou réfrigération.

Nous pouvons citer les épices, les matières grasses animales, les fruits et légumes surgelés, les légumineuses sèches ou encore la farine et le riz, entre autres. Ces aliments ne comportent aucune substance ajoutée.

Groupe 3 : les aliments transformés

Dans cette troisième catégorie sont mis les produits bruts simplement transformés. Concrètement, ce sont des consommables du groupe 1 qu’on agrémente de diverses substances. Le but est d’augmenter la durée de conservation des produits ou de modifier leurs qualités organoleptiques.

Néanmoins, les transformations subies ne sont pas forcément néfastes pour la santé. On retrouve notamment dans ce groupe le pain, les haricots ou le thon en boîte, le fromage ou encore le tofu.

Groupe 4 : les aliments ultra-transformés

Le groupe 4 rassemble toute la nourriture dont nous devons limiter la consommation. Pourtant, en moyenne, il représente près de 50 % des calories ingérées sur une journée. Les aliments ultra-transformés traversent de multiples processus qui démolissent leurs potentiels nutritionnels. Ils contiennent, en plus, de nombreux ingrédients dénaturés, dont des additifs, qui n’apportent rien à la santé. Il s’agit, entre autres, des boissons sucrées, des chips, des repas surgelés, des glaces, des céréales industrielles du petit-déjeuner, des soupes préparées, etc.

Bien souvent, si l’on s’attarde sur la composition des aliments ultra-transformés, on remarque que les ¾ des ingrédients ne se trouvent pas simplement dans un garde-manger : protéines hydrolysées, amidons modifiés, huiles hydrogénées, etc. Ces derniers servent à rehausser la saveur des consommables ou à augmenter leur durée de conservation. Ils sont, en plus, toujours très riches en sucre, en gras et en sel. Les produits dits bio, diététiques ou végétariens peuvent eux aussi être ultra-transformés. Vous l’aurez compris, ils sont à éviter autant que possible !

Consommer des aliments ultra-transformés : les impacts sur la santé

Les aliments comportant des ajouts considérables de sel, sucre, gras, additifs ou autres agents de conservation et couleurs artificielles ne sont pas sans danger pour la santé. Notre alimentation influence inévitablement le bon maintien de notre organisme. Aussi, les produits ultra-transformés et transformés, ingérés en quantités importantes, manquent de nutriments qualitatifs pour permettre le fonctionnement correct du corps.

Dans les pays occidentaux, les aliments ultra-transformés représentent la moitié des apports énergétiques de la population. Cela va de pair avec l’industrialisation des systèmes alimentaires et donc des changements d’habitudes de consommation. Pourtant, une étude de l’INSERM prouve notamment qu’il existe une menace accrue de souffrir de maladies cardiovasculaires et de développer des cancers si l’on ingurgite trop fréquemment des denrées des groupes 3 et 4.

Mais ce n’est pas tout ! Une récente enquête française a démontré que les personnes friandes de produits transformés et ultra-transformés ont un risque cardiométabolique plus important. À cela s’ajoutent les possibilités d’avoir du diabète, de souffrir d’obésité ou d’hypertension artérielle.

Ces consommables sont en plus :

  • peu rassasiants et vous donnent envie de grignoter souvent ;
  • hyperglycémiant ;
  • composés de calories vides, pauvres en fibres, vitamines et minéraux.

Dernier point, plus vous consommez de produits transformés, plus les effets sont importants. On appelle ce phénomène l’effet cocktail. Les effets des additifs alimentaires combinés dans notre organisme sont généralement plus nocifs que la somme des effets individuels des additifs.

Niveau 1 de transformation, application Siga

Les reconnaître et les éviter

Pour identifier les produits transformés et ultra-transformés, la première chose à faire est d’étudier la liste des ingrédients qui les composent. Si elle compte plus de cinq éléments que vous ne pourriez pas avoir chez vous ou dont vous avez du mal à prononcer le nom, vous avez sans doute dans vos mains une denrée à éviter. Attardez-vous également sur les emballages, souvent attractifs pour attirer l’attention du consommateur, et l’aspect visuel du produit : est-il artificiel au point de ne plus pouvoir reconnaître l’aliment d’origine ?

Enfin, regardez le tableau qui indique la valeur nutritive de l’aliment : s’il contient trop de sucre, de sel, de gras et peu de fibres, il est certainement à laisser de côté. Vous pouvez également jeter un coup d’oeil à l’application Siga qui permet de scanner les produits du supermarché pour connaitre leur niveau de transformation.

Les aliments transformés et ultra-transformés vous font, certes, gagner du temps. Il est en effet, souvent plus facile, le soir après une journée de travail de réchauffer un plat industriel que de le concocter soi-même. Pourtant, afin de préserver votre organisme, l’idéal est de ne pas faire de ce geste une habitude. Autant que possible, cuisinez vos propres repas. C’est le meilleur moyen d’éviter les aliments nocifs pour la santé et de faire le plein de bons nutriments ! Vous ferez, en plus, des économies.

SOURCES : INSERM, le CERIN

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